Le Flambeau venait d'amarrer sur le quai de l'ile depuis deux heures, la plus part des matelots s'en retournaient voir leur famille avec beaucoup de souvenirs en tout genre : récit de l'aventure, collier volé, argent, jouet, tout et n'importe quoi, qui avait été dérobé à autrui. Quelques uns restaient sur le pont car ils étaient de corvée de nettoyage, d'autres devaient décharger le butin. Aujourd'hui il s'agissait essentiellement de bijoux et de nourriture qui finiront sur le marché du grand volcan. Caleb était chargé d'aller apporter l'une de ses caisses emplies de fruits exotiques qui ne pousseraient certainement pas sur l'ile volcanique du Flambeau. Le matelot était bien heureux de mettre à nouveau le pied à terre, il se remettait doucement, mais surement de ses blessures du mois passé, sans cette sorcière probablement serait-il mort un million de fois. Elle était en quelque sorte sa bienfaitrice. Caleb devait porter cette livraison à la nièce du bras droit du capitaine qui tenait un charmant stand de fruit et légume sur la place du marché, mais il devait avouer que selon lui, c'était la demoiselle qui était la plus charmante. Son gout très prononcé pour les demoiselles lui causait souvent des ennuis, mais c'était plus fort que lui. On lui répétait sans cesse qu'il devait se marier avec une bonne fille, mais il ne voulait rien de cela, pourquoi se contenter d'une seule femme ? En plus, si c'était pour être aussi abruti que James. Ah oui... James était tombé bien bas selon Caleb, se fiancer à une catin ce n'était pas du tout justifier. Aussi séduisante soit-elle, elle reste une putain. Celui-ci reprochait à Rivers de ne pas vouloir faire d'effort vis-à-vis d'elle, elle n'était rien à ses yeux, juste une erreur de James. Et il devait avouer que cela le dérange qu'il passe le plus clair de son temps avec elle, où étaient passées leurs beuveries ? Leurs combats pour s'entrainer ? Ses escales sur l'ile des cannibales pour rigoler cinq minutes avant de prendre leurs jambes à leurs cous ? Rivers était au fond de lui restait un grand enfant. Il aimait les choses simples sans se compliquer la vie, il voulait faire des choses sans prendre de responsabilités parce que c'était plus simple. Il ne pensait qu'à s'amuser et ce genre de vie lui plaisait.

Rivers trouva la charmante vendeuse et lui donna sa livraison en échange de quelques pièces d'or et un joli sourire qui lui fut rendu par le pirate. Il laissa tomber les pièces au fond de sa poche pour se balader un peu. Quand tout à coup son regard bleu se posa sur une demoiselle qui ne lui était pas inconnue : Isobel Lockwood. Elle devait tuer le temps en attendant que James ait fini ses corvées de nettoyage des canons. Elle lui adressa un sourire qui lui donna envie de vomir, il pria pour qu'elle ne lui fasse pas la discussion car, il savait d'avance qu'ils allaient encore se provoquer... Mais elle s'avançait bel et bien vers Caleb toujours souriante, son sourire respirait l'hypocrisie selon lui. Elle le salua poliment, lui, n'étais pas de ceux qui employaient de jolis mots pour dire quelque chose, il n'avait aucune notion de la politesse et encore moins de la courtoisie.

- Salut...

Rivers la dévisagea puis la toisa du regard, il savait pertinemment qu’elle détestait cela. Raison de plus pour le faire n’est-ce pas ? Selon lui elle devait y être habituée pourtant, c’était cela son ancien « métier ». Caleb fréquentait parfois les filles de joies, par ennuis, ou tout simplement parce que c’était plus simple. Ce qui lui avait valut d’attraper la syphilis une fois... Il plongea à nouveau son regard azur dans le sien.

Caleb n'avait pas vraiment envie de passer du temps avec Lockwood, à vrai dire c'était assez une corvée ainsi que de devoir lui adresser la parole quand ils étaient tous les trois avec James. Mais si en dehors de ce cadre ils devaient faire la causette Caleb allait devenir fou. Il ne pouvait pas la supporter. C'était comme un enfant qui ne comprenait pas qu'on laisse tomber un jeu pour une femme, il observait les dits « couples » sans comprendre pourquoi ils faisaient ainsi, pourquoi ses douces intentions, pourquoi ses mots doux. Il se braquait un peu à l'approche de l'amour, probablement parce qu'il n'avait pas grandi comme les autres. A l'orphelinat il n'avait était qu'avec des enfants et n'avait jamais eut l'exemple de parents qui s'aimaient, puis il avait était acheté par un forgeron qui ne jurait que par le travail dans la vie. Tout cela pouvait jouer sur son comportement, et puis il y avait son caractère assez immature qui avait son importance. Le matelot ne se cherchait pas d'excuses de toute façon, il était ainsi et ne cherchait pas à se justifier, encore moins à se faire comprendre ou être prit en pitié. Il vivait sa vie comme il l'entendait sans se soucier du jugement des autres et du reste. L'ex fille de joie se retenait à peine de rire, probablement pour jouer avec ses nerfs pensa t-il. Son comportement la faisait rire ? Il se fichait bien de ce qu'elle pensait de lui, tout comme elle semblait avoir que faire de son opinion sur elle. Puis elle l'interrogea froidement avec un sourire sur les lèvres qui agaçait particulièrement le jeune homme, peut-être autant qu'il pouvait faire fondre James. Il lui répondait d'un ton sec

« Tu ne mérites même pas les noms d’oiseaux, et chaque fois que je te vois tu me dégoute davantage... »

La grande particularité de Caleb, et peut-être bien que 97% des pirates de l'ile : il ne mâchait pas ses mots. Même envers les femmes, ce qui lui avait valut quelques baffes, mais qu'est-ce que cela pouvait-il bien lui faire ? Il était ainsi depuis toujours, et ne se rendait pas même compte qu'il faisait quelque chose de mal ou non, pour lui, c'était ça, le comportement normal. Elle l'interrogea sur James, et il détourna le regard quelque instant pou r observait une jeune paysanne passer par là avec un décolleté très intéressant. Goujat en plus de ça ? Oui c'était exactement le terme à employer. Certaines jeunes filles ne désespéraient pas à l'idée de l'assagir, des naïves aux yeux de Rivers. Il reporta son regard azur sur la jeune femme qui souriait comme une abrutie finie à penser à son pirate charmant... Caleb leva les yeux au ciel quand elle reporta son attention sur lui. Elle revenait un peu à elle quand il lui répondit d'une voix des plus aimables qui soit (ou pas)

« Il est de corvée... A moins que ce soit une excuse qu'il ait inventé pour pas te voir. Ouais... T'as raison... Je m'en fou de tes surprises. »

Il la détestait. Et ce n'était rien de le dire. Parfois il venait même à oublier pourquoi il ne l'aimait pas tellement il la haïssait. C'était comme s'il déclenchait une allergie dès qu'il apercevait la jeune femme...

Elle ne semblait pas décidée à laisser Rivers, il était certes têtu, mais il avait trouvé adversaire à sa taille sur ce terrain de jeux. Si ça ne tenait qu’à lui, il l’embrocherait de son sabre, mais ce serait bien trop simple, et puis ce serait plus James qui souffrirait qu’elle. Alors il ne la tuerait pas, c’était une chose dont elle pouvait être sure qu’il ne ferait pas, car enfin malgré qu’il ait l’air d’être particulièrement égoïste, il aimait beaucoup James et ne tenait pas à lui faire de mal, il espérait qu’un jour il changerait d’avis et laisserait tomber cette catin, ce jour était-il prêt d’arriver ? Alors la jeune femme riposta aux dire de Rivers avec un sourire aimable, bien que ses paroles étaient ceux d’une personne exaspéré, son visage témoignait une toute autre émotion, c’était quelque chose de très particuliers chez la jeune femme qui avait le don d’agacer le matelot. Elle lui fit tout un roman pour lui dire qu’il ne valait pas mieux qu’elle, il dessina un sourire amusé et il répondait d’une voix calme

« Je penses sincèrement être mieux que toi. Non en fait... Je suis un milliard de fois mieux que toi. Voir même encore plus, à vrai dire je ne me suis jamais posé la question puisque tu ne vaux pas même une pièce en bronze. »

Orgueilleux, oui il l’était. Selon lui il était : indispensable. Probablement parce qu’il faisait parti du meilleur équipage de l’île, parce qu’il s’occuper des épées et sabre de tout le monde sur le bateau, et aussi probablement parce que les gens l’aimaient en général, aussi énervant soit-il il avait sa cote de popularité incompréhensible, peut-être sa capacité de déconner, de s’amuser. Il ne cherchait pas à comprendre, il profitait tout simplement de l’instant présent. Rivers aimait la vie, et c’était quelqu’un qui savait en profiter, bien qu’il ait pas mal d’ennemis, il s’en fichait bien. Le matelot observa la jeune femme qui lui disait se ficher de son avis, alors il leva les yeux au ciel, alors pourquoi est-ce qu’elle le lui avait demandé pensa t-il quelques secondes, avant de songer qu’il le lui avait donné par simple plaisir de l’ennuyer et non parle qu’elle s’en souciait. Caleb dessina un sourire amusé quand à sa vanne à trois schillings à peine.

« C’est assez drôle ce genre de blague venant d’une putain qui est de n’importe quel bords quand on lui balance trios pièces. »

Le jeune homme ne manquait pas vraiment de réplique quand il s’agissait d’Isobel, ce genre de plaisanterait ne l’amusait vraiment pas, il avait une aversion envers les homosexuels c’était clairs, il ne cherchait pas s’expliquer ce sur faits, il ne les aimait pas, point final. Rivers ajouta

« Tu n’as pas autre chose à faire appart empoissonner le peu de temps que je peux passer sur la terre ferme ? Tu dois bien avoir des amies putains avec qui parler de vos clients. »

Caleb n’ignorait pas que la jeune femme n’exerçait plus cette profession, mais surement qu’elle en étendrait parler jusqu’à la fin de sa vie avec Rivers dans les partages...

Rivers observa la jeune femme qui haussa les épaules à sa dernière remarque, son silence en disait long, elle n’avait plus rien à lui dire. Il était assez satisfait d’ailleurs, il ne pouvait pas la supporter, il ne supportait plus vraiment James non plus, il était tout sucre tout miel, Caleb le regardais penser à sa belle sur el pont la tête dans les nuages comme si c’était la meilleure chose qui lui soit arrivé, dans ses moment là le matelot avait bien envie de secouer son ami pour lui dire de se réveiller et que c’était aucunement une bonne chose. L’amour... La pire erreur qu’un homme puisse faire, une entrave à la liberté, une insulte au genre pirate, un mot à pendre sur la place du marché. Il n’en voulait pas spécialement à Isobel, il en voulait pas à ce qu’elle était, probablement aurait-il pu apprécier sa compagnie dans d’autre circonstances, il n’en voulait à la fille elle-même, et même s’il laissait croire le contraire bien évidement. Il se fichait qu’elle soit une catin ou une bergère, il en voulait au phénomène qui pouvait rapprocher deux être de façon imprévue, ce phénomène qui vous transformerait un pirate en vendeur de savon. Le matelot en voulait à l’amour. Les gens l’aimaient cependant, lui non. Il ne pouvait pas comprendre, il appréciait bon nombre de personne, comme James ; mais jamais il ne s’attachait réellement à quelqu’un, à vrai dire. James était peut-être le seul qui transgressait cette règle, l’exception à sa vie. Mais Rivers était tout simplement ignorant de la joie que cela pouvait apporter le fait d’aimer. Etre aimer, il connaissait, et il aimait cela. Mais aimer, il trouvait ça tout simplement idiot, l’inconnu n’est-ce pas toujours une chose idiote ?

Les yeux azurs de Rivers suivait la silhouette d’Isobel qui s’éloignait puis entama une discutions peu intéressante avec un marchand, il soupira et détourna son regard vers une jeune femme qui s’approchait dangereusement de lui un panier remplie de bûche réchauffer son vieux père malade, et si l’envie lui prenait de l’assommer avec l’une d’entre elle parce qu’il l’ignorait depuis... C’était d’ailleurs trop loin pour qu’il puisse s’en souvenir, il lui adressait un sourire et disparue dans la foule à son tour. Il avait besoin de quelques matériaux pour affuter les lames et également pour réparer le pistolet de Langford, sans oublier de faire les commissions pour l’artificière qu’ils avaient gentiment pris en otage. Il se réjouissait d’avance de pouvoir l’embêter à nouveau. Il croisa une jeune femme et il fit colporter que James ne pourra descendre du bateau que tardivement, bien évidement c’était sa façon à lui de « communiquer » avec Isobel, sans jamais lui parler autrement que pour luijeter des injures au visage. Il avait une fois de plus eut le dernier mot, mais il n’ne éprouvait aucune satisfaction parce qu’il s’en fichait. Il oubliait déjà toute cette histoire pour s’occuper de choses qui l’intéresse vraiment : ses affaires.